En ce dur mois de décembre
1837, les brutes loyalistes se sont mis dans la tête qu’ils pourraient capturer
le chef Patriote Robert
Nelson chez Lucien Gagnon, dont la prospère ferme s’étend
à la Pointe à la Mule, de Saint-Valentin.
Gagnon n’y est pas, mais son
épouse Sophie
Régnier, de Napierville, ses enfants et la mère de Sophie, une
dame de 75 ans, s’y trouvent.
Décidés à obtenir des renseignements
et ne reculant devant aucune torture, les forcenés blessent un des fils à coups
de baïonnette et en rouent un autre de coups violents.
Même Madame Régnier mère n’échappe
pas à ce déchaînement et un de ces barbares lui brise l’épaule d’un coup de
crosse.
Malgré toutes ces atrocités,
les loyalistes n’obtiennent rien.
Alors, selon leur habitude
bien établie, ils chassent la famille dehors sans même lui permettre de prendre
des vêtements chauds, pillent tout ce qui peut s’emporter facilement et mettent
le feu à la maison.
Malgré tout, la petite
famille réussit de peine et de misère, en passant à travers les champs
enneigés, à rejoindre Gagnon, qui se trouve tout juste de l’autre côté de la
frontière où il prépare l’affrontement qui se terminera à Odelltown.
On peut parier, sans risque
de se tromper, que le récit de son épouse a solidement raffermi sa
détermination.
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