En Irlande, l’occupation
britannique est aussi lourde qu’au Canada français.
Mais, au 19e siècle, des
Irlandais décident d’agir et de prendre leur destin en main.
Solidement installés aux
États-Unis, ils fondent le mouvement Fénien avec la volonté de saisir le Canada
– dernière colonie britannique en Amérique du Nord – et d’échanger celle-ci
contre la libération de leur pays.
En 1866 – il y a 150 ans – ils lancent
une offensive dans la région de Saint-Armand et de Frelighsburg.
L’attaque est un échec, mais
elle sert à inquiéter les frontaliers et à les placer sur le qui-vive.
À Saint-Bernard-de-Lacolle, le
Curé Labelle, futur apôtre de la colonisation, se charge de l’entraînement de
la milice afin de la préparer à « de brillants exploits » afin de
protéger la « terre de nos aïeux ».
Il se procure même un clairon de
grande taille pour scander les exercices des recrues.
En fait, sa maîtrise
approximative de l’instrument, jointe à l’ennui de la marche au pas, pousse
quelques jeunes hommes à pénétrer subrepticement dans le presbytère et à
endommager le clairon au-delà de toute réparation possible, mettant ainsi un
terme à la vocation du célèbre instructeur.
L’incident aura peu de
conséquences, car, dans les faits, les Féniens n’inquiéteront jamais sa
paroisse.
Ils tenteront cependant, en 1870, un
second assaut à Frelighsburg et à Huntingdon, mais sans plus de succès.
Entretemps, en 1868, ils auront
assassiné Thomas D'Arcy McGee, jugé comme traître parce qu’il prêchait l’union
des Irlandais et des Anglais pour conclure la confédération canadienne…
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