En 1893, la grande compagnie de
fourrure parisienne Revillon Frères, déjà solidement implantée en Europe et en
Asie, décide de venir concurrencer l’ancienne compagnie de la baie d’Hudson
directement dans son territoire du nord du Québec et du Canada.
Déjà mondialement célèbre pour la
qualité de ses fourrures, elle accroît encore sa notoriété en inventant le
manteau de fourrure.
Jusque là, le
marché n’offrait que des foulards et des étoles.
Le génie de Revillon a été de considérer les
peaux comme des tissus que l’on pouvait découper à volonté et assembler selon
l’effet recherché.
Le manteau de
fourrure était né… et promis à un succès mondial.
Le succès fut en effet instantané, faisant grimper la demande de
peaux de façon exponentielle.
De là, la décision de venir en
Amérique du Nord. Revillon installe des postes de traite notamment sur le
pourtour de la baie d’Hudson (la ville de Moosonnee est sa création)
et recrute
des traiteurs importants, dont le célèbre Johan Beetz – grand-père de Jean
Beetz, juge de la Cour suprême – qui s’était installé sur la Côte Nord, dans un
village qui porte désormais son nom : Baie Johan-Beetz.
Poste de traite à Moosonnee |
Il va sans dire que la compagnie
de la baie d’Hudson n’a pas apprécié cette concurrence et a tout mis en œuvre –
par des moyens avouables et d’autres moins – pour se débarrasser de Revillon,
ce qu’elle parviendra à faire en 1936.
Mais en 1905, on n’en est pas là
et Revillon est toujours à la recherche de nouvelles peaux. Et... elle les cherche
partout où il y a des trappeurs.
D’où cette annonce dans le Canada
français du 17 mars 1905…
Qui se souvient encore qu’il y
avait dans notre région des trappeurs susceptibles de répondre à une telle
annonce?
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