Il y a 5 000 ans, il
y a belle lurette que les glaces du Wisconsinien ont libéré le sud du Québec et
même la mer de Champlain n’y est même plus un souvenir.
Il y a 5 000 ans, il
y a longtemps que le Richelieu sert de voie de transport aux peuplades arrivées
du sud-ouest du continent.
Il y a 5 000 ans, des
gens choisissent ce que nous appelons désormais la Pointe-du-Gouvernement, au
confluent du Richelieu et de la rivière du Sud et juste en face du Fort de l'Île au Noix, pour s’installer au moins une
partie de l’année.
La faune aquatique et
terrestre abonde et même les oiseaux migrateurs s’y arrêtent en foule au
printemps et à l’automne pour profiter des graminées qui y poussent
naturellement à foison.
De plus, les rives du lac
Champlain, tout près, recèlent abondance de pierres utiles pour fabriquer
grattoirs, alènes, pointes de flèches et autres outils.
Tout conspire pour attirer
et garder des populations, nomades d’abord mais qui vont progressivement, très
progressivement, amorcer un début de sédentarisation.
Tout cela se voit dans les
traces d’occupation relevées par l’archéologue en formation, Amélie Sénécal[1].
Madame Sénécal s’est
surtout intéressée aux tessons de céramique surabondants en ce lieu.
Elle y a trouvé la trace d’une
civilisation également présente dans la région de Montréal et de Québec de même
que des interactions riches avec une population différente installée dans la
région de Brôme-Missisquoi.
Bref, il s’est déroulé à la
Pointe-du-Gouvernement une vie sociale riche qui a laissé des traces d’occupation
jusqu’à l’an 500 avant notre époque.
Voilà de quoi repousser
nos horizons temporels.
[1]
Originalité
culturelle au Sylvicole moyen sur le site de Pointe-du-Gouvernement,
Haut-Richelieu,
Québec, Amélie Sénécal, http://hdl.handle.net/1866/7303.
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