mardi 17 octobre 2017

QUERELLE DE CLOCHER...



Au début des années 1820, l’arrière-grand-mère de Maurice Duplessis, Marie-Flavie Raymond[*] fondait le village de Saint-Jacques-le-Mineur et entreprenait d’y attirer des villageois en provenance essentiellement de Laprairie.


Très rapidement, la question d’une église à construire se
présente et l’archevêque de Québec, Mgr Joseph Signay érige canoniquement la paroisse le 26 novembre 1834 en détachant des parties des paroisses voisines de Saint-Philippe, L’Acadie et Saint-Cyprien.


Mais si cette procédure cléricale se déroula à peu près sans anicroche, il en fut tout autrement pour l’érection civile de la municipalité.


La plupart des acheteurs de lots n'étaient venus s’installer là que parce que la seigneuresse Raymond n’imposait aucune autre règle que celle de construire une maison, de clôturer les terrains et de payer les redevances prévues au contrat de vente.


L’érection civile menaçait de ruiner cette charmante anarchie et mener directement à l’adoption de règlements de même qu’au prélèvement d’impôts pour financer la construction d’équipements collectifs…


Or, encore plus que de nos jours, les impôts sont très mal vus à cette époque et combattus avec la dernière énergie.


Un fort groupe de citoyens s’oppose fermement à l’érection civile et ne doit s’avouer vaincu qu’en 1840.


Ce n’est que cette année-là, 6 ans après la naissance officielle de la paroisse, que le premier curé, François-Magloire Turcot (1840-41), pourra faire construire son église.  




Auparavant, les prêtres desservants devaient se contenter d’une petite chapelle provisoire pour procéder aux divers offices du culte. 



La querelle autour du clocher (en fait la première église en aura deux) venait de prendre fin.




(1) Première église de Saint-Jacques.  Source : Le diocèse de Montréal à la fin du dix-neuvième siècle, disponible en ligne à archive.org.

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