mardi 6 novembre 2018

LA RÉPUBLIQUE DU BAS-CANADA...



Nous sommes au 3 novembre 1838.
 
L’agitation politique ne s’est pas refroidie chez les Canadiens français qui ne décolèrent pas de voir les occupants britanniques violer toutes les règles de la démocratie et ne tenir aucun compte des résolutions adoptées par leurs députés.

En 1837, leur rébellion a été durement réprimée, mais cela n’a en rien freiné le mécontentement général.

En 1838, forts des promesses d’appui venues des États-Unis, des Patriotes sous la conduite du docteur Cyrille-Octave Côté et de Robert Nelson commencent à s’assembler à Napierville d’où doit être lancée une offensive généralisée une fois les renforts étatsuniens arrivés.


Le 4 novembre, assuré de la victoire, Nelson proclame la République du Bas-Canada.

Le peuple est déclaré absous de toute allégeance à la couronne britannique, la séparation de l'Église et de l'État est proclamée, le régime seigneurial est aboli, la liberté de la presse de même que l’égalité des langues française et anglaise sont garanties.

Entretemps, on apprend d’une part que Washington a interdit l’aide aux Patriotes et d’autre part que le commandant des troupes britanniques John Colborne
fonce sur Napierville à la tête de 8 000 soldats.

Dans l’espoir presque insensé de marquer néanmoins des points, des volontaires se lancent à l’attaque d’un réduit de loyalistes à Odelltown.

En vain.

Alors le camp se désagrège totalement et Colborne le trouve totalement désert à son arrivée.

Laissant alors libre cours à sa colère, il fait incendier une bonne partie du village et le livre au pillage, ainsi qu’il en avait l’habitude, ce qui lui avait d’ailleurs valu le surnom de « vieux brûlot ».

Ces graves événements continuent de hanter la mémoire collective et, pour marquer le 150e anniversaire de la République, un monument a été érigé au centre de Napierville le 4 novembre 1988...