En ce 2 septembre
1898, le Canada français nous apprend que le peintre Jobson Paradis, un enfant
de Saint-Jean, met fin à sa carrière parisienne pour accepter un poste d’enseignant
à l’Université Notre Dame de South Bend, en Indiana.
Né à Saint-Jean le 22
février 1871, Paradis va à Paris parfaire sa formation à partir du début des
années 1890.
Sa fréquentation
assidue du Louvre met en lumière son talent, mais il est aussi fortement influencé par Daumier,
artiste surtout connu pour ses dessins et caricatures.
Lui-même exposera des
dessins et croquis au Salon de la Société nationale des beaux-arts en 1895-1896
avant d’épouser Élisa Perrot et de partir avec elle faire une tournée de l’Italie.
Ayant accepté l’offre
de l’Université Notre Dame, il s’installe en Indiana jusqu’en 1903 puis revient
à Montréal où, cependant, son pinceau n’arrive pas à les faire vivre.
Il reprend donc son
métier d’enseignant au Monument national ainsi que dans les écoles catholiques
de la métropole.
En même temps, il
assume le poste de dessinateur au journal La Patrie.
Mécontent de son lot,
il prend le poste de traducteur au Département
des mines à Ottawa en 1918 tout en continuant de peindre et d’exposer.
Il aimait
particulièrement peindre des paysages des alentours de la rivière du Chêne à Saint-Eustache où il
avait une résidence d’été.
À la fin de sa vie, sa mauvaise santé
l’a confiné dans un sana ontarien à Guelph, où il est décédé le 11 mai
1926.
Voilà un autre
artiste de notre milieu injustement oublié.