Sa population est majoritairement
francophone, ce qui apparaît comme un pur scandale vu d’Ottawa.
C’est ainsi, nous apprend le
Franco-canadien du 5 octobre 1888, que le gouvernement fédéral a accepté de
financer la création d’écoles industrielles à Calgary et à Qu’Appelle à la
condition expresse que seule la langue anglaise y soit utilisée et que le français
y soit interdit.
Il faut se souvenir que Louis
Riel, le héros de la révolte francophone de l’ouest, vient d’être assassiné en
1885 par le fédéral au terme d’un simulacre de procès.
Le premier ministre fédéral John A. Macdonald avait lui-même suscité l'indignation en refusant de commuer la sentence de mort: « Il sera pendu, même si tous les chiens du Québec aboient en sa faveur »(1)
Or toute la colère engendrée par ce mépris n’a servi en rien à
calmer le racisme anti-français ordinaire et l’attaque contre les écoles
industrielles de l’ouest en était une belle illustration.
Quand la nouvelle arrive à Saint-Jean, elle pousse le
Franco-canadien à se lancer dans une verte dénonciation de cette nouvelle
attaque frontale contre les droits des nôtres.
Hélas ! Trois fois hélas ! On sait qu’en ce début du 21e
siècle nos droits ne sont toujours pas entièrement reconnus ni défendus dans
ces régions…
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(1) Wikipédia : https://fr.wikipedia.org/wiki/Louis_Riel