mardi 18 avril 2017

DE VICTIMES À DANGERS PUBLICS.




De nos jours, les oies blanches sont tellement nombreuses et leur croissance démographique est si fulgurante que les biologistes du gouvernement reconnaissent avoir perdu le contrôle de la situation.

Même l’augmentation du nombre de prises que les chasseurs sont autorisés à prélever n’y fait rien et les oies blanches, par leur comportement grégaire et leurs criailleries perpétuelles, chassent même les bernaches de leurs territoires habituels.

En 1932, la situation est tout autre, car cet oiseau migrateur est considéré comme menacé de disparition et fait l’objet d’une protection transfrontalière entre les États-Unis et le Canada.

En ce mois d’avril, alors qu’on attend le retour
des oies quittant leur séjour du sud pour aller se reproduire dans les terres arctiques, la GRC est aux aguets.

Il s’agit en effet, à cette époque, de dissuader les chasseurs ou, du moins, d’arrêter et de sanctionner les contrevenants.

Des patrouilles de citoyens, regroupées sous l’égide de l’Association pour la protection du poisson et du gibier, se joignent d’ailleurs aux forces de l’ordre pour muscler la protection.

Tout ce branle-bas n’a pas échappé au Canada Français du jeudi 14 avril 1932.