De nos jours, les oies
blanches sont tellement nombreuses et leur croissance démographique est si
fulgurante que les biologistes du gouvernement reconnaissent avoir perdu le
contrôle de la situation.
Même l’augmentation du nombre de prises que
les chasseurs sont autorisés à prélever n’y fait rien et les oies blanches, par
leur comportement grégaire et leurs criailleries perpétuelles, chassent même les
bernaches de leurs territoires habituels.
En
1932, la situation est tout autre, car cet oiseau migrateur est considéré comme
menacé de disparition et fait l’objet d’une protection transfrontalière entre
les États-Unis et le Canada.
En
ce mois d’avril, alors qu’on attend le retour
des oies quittant leur séjour du
sud pour aller se reproduire dans les terres arctiques, la GRC est aux aguets.
Il
s’agit en effet, à cette époque, de dissuader les chasseurs ou, du moins,
d’arrêter et de sanctionner les contrevenants.
Des
patrouilles de citoyens, regroupées sous l’égide de l’Association pour la
protection du poisson et du gibier, se joignent d’ailleurs aux forces de l’ordre
pour muscler la protection.
Tout
ce branle-bas n’a pas échappé au Canada Français du jeudi 14 avril 1932.