Le 19 août 2011 est jour de
jubilation et de grandes réjouissances.
La population de
Saint-Valentin et des villages avoisinants vient de se débarrasser d’un projet
calamiteux.
La multinationale Transalta avait
annoncé son intention de planter 25 éoliennes dans la région afin de profiter
des subventions princières accordées par Québec aux vendeurs de vent.
Toutefois, à peine divulgué,
le projet suscite une énorme levée de bouclier, car les gens savent que les
éoliennes sont dangereuses pour la santé humaine et animale et qu’elles
détruisent d’importantes quantités de terres agricoles alors que les terres
dans la mire du promoteur sont parmi les meilleures du Québec.
De plus, chacun sait que
Hydro-Québec n’a pas besoin de cette électricité non fiable et de mauvaise
qualité, électricité qu’elle sera forcée d’acheter à des prix de 3 à 4 fois
plus élevés que les prix du marché nord-américain de l’énergie et qu’elle ne pourra
évidemment pas revendre.
Chacun sait également que tous
les clients de la société d’État devront mettre la main à la poche pour combler
le manque à gagner.
La bataille s’engage donc
immédiatement et
un groupe de citoyens monte à l’attaque sous le nom de « Mouvement
Don Quichotte ».
Il convainc les maires de 7
municipalités voisines de Saint-Valentin de se constituer en coalition pour
combattre également le projet.
Une exception dans ce
regroupement : Saint-Valentin.
Lorsque le projet a été
lancé, le Conseil municipal y était favorable et le maire de l’époque était même
lié par contrat avec le promoteur…
Les liens étaient si étroits
que Transalta disposait même d’un bureau directement dans la mairie du village…
Aux élections suivantes, un
nouveau maire est arrivé, mais le contrat avec l’entreprise étant signé, l’administration
municipale s’en trouvait prisonnière.
Forte de cet appui obligé,
Transalta mena rapidement sa barque sans trop se préoccuper de l’opinion
citoyenne et cela, jusqu’aux audiences du BAPE.
L’enjeu de ces audiences est
d’évaluer l’opinion publique concernant le projet à l’étude.
Dans le cas de ces
audiences, aucun doute n’était permis :
l’écrasante majorité de la population régionale, appuyée solidement par
la Coalition des maires, a démontré hors de tout doute qu’elle rejetait
absolument l’implantation de robots à pales industriels dans les meilleures
terres agricoles du Québec.
Rendu public à la mi-août
2011, le rapport était entériné par le ministre responsable de l’époque, Pierre
Arcand, et le projet rejeté le 19 août de la même année.