mardi 29 août 2017

LOUIS HÉBERT



En 1905, Iberville a un nouveau vicaire en la personne d’
Azarie-Étienne Couillard-Després, tout frais émoulu du grand séminaire de Montréal  après avoir « fait » son cours classique à Saint-Hyacinthe.


Ce gaillard né à Saint-Albans, au Vermont, a, outre son ministère, une seule passion :  l’histoire.


Et plus précisément celle de sa propre famille.


Il est en effet descendant de Louis Hébert et de Guillaume Couillard, époux d’une des filles Hébert.


À Iberville, donc, il se met à la tâche d’éplucher les archives, les mémoires de Champlain et autres dirigeants de la colonie, les relations des jésuites…


Il contacte également les prêtres des paroisses de Québec et des alentours pour y recueillir des anecdotes.


Muni de cette forte documentation, il publie dès 1906 La première famille française au Canada, ses alliés et ses descendants.


Louis Hébert et son épouse Marie Rollet y tiennent évidemment une place de choix.


Il récidive en 1913 avec Louis Hébert, premier colon canadien et sa famille.


Puis, infatigable propagandiste, il organise en 1917 les Fêtes du tricentenaire de l’arrivée de Louis Hébert en Nouvelle-France et publie, l’année suivante, un solide rapport sur cette activité.


C’est ainsi qu’est sorti de l’oubli ce personnage plus grand que nature – Louis Hébert – qui fait dorénavant partie indélogeable de notre histoire nationale.


Dès 1918, d’ailleurs, Couillard-Després a réussi à lui faire ériger une statue et, de nos jours, même aux États-Unis, Louis Hébert est considéré comme le fondateur de la pharmacie en Amérique.
Statue de Louis Hébert à Québec.  Oeuvre d'Alfred Laliberté.


Bref, si nous savons tous que Louis Hébert a été notre premier agriculteur, si nous savons qu’il a aussi été notre premier apothicaire et qu’il a été l’un de nos premiers et plus importants naturalistes, nous le devons à Azarie-Étienne Couillard-Després, qui a amorcé sa carrière ecclésiastique à Iberville.