En ce début de 20e
siècle, la ville de Saint-Jean est encore assez mal équipée et son hôtel de
ville, par exemple, est installé de bric et de broc dans l’édifice du marché,
au-dessus du poste de pompiers.
La situation présente
évidemment de fort nombreux inconvénients, ne serait-ce que l’absence totale de
protection pour les archives et les autres documents municipaux essentiels.
Ce déplorable état des
choses n’échappe pas à grand monde et c’est ainsi que Tancrède Bienvenu, le
liquidateur de la désastreuse banque de Saint-Jean[1],
propose à la ville d’acquérir, à bon prix, l’édifice de la banque disparue.
Reçue par le Conseil
municipal le 19 octobre 1909, l’offre est déposée, c'est-à-dire envoyée aux calendes grecques.
Impatient, le Canada
français du 12 novembre suivant décide de relancer le débat.
À son avis, la nécessité d’un
nouvel hôtel de ville ne fait aucun doute et l’initiative de M. Bienvenu
devrait être acceptée.
Mais, pour des raisons qui
nous échappent, cet éditorial n’aura pas plus d’écho que la suggestion
principale.
En fait, Saint-Jean n’emménagera
dans ses nouveaux locaux qu’en 1958, près de 50 ans après la généreuse proposition.
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