mardi 6 février 2018

LES FILLES AVANT LES GARS...



Nous sommes en 1830.  
 
Les frères François et Louis Marchand, importants commerçants de Saint-Jean, se sont associés aux sieurs Louis Rémillard et Pierre Gaboriault, pour fonder l’ancêtre de la commission scolaire du lieu.



En ce 1er mars 1830, la première classe – une classe de 45 filles – ouvre ses portes sous la gouverne de Mademoiselle Marie Derome, première institutrice.


Les garçons devront, eux, attendre le mois d’octobre suivant pour accéder à l’enseignement.   

Ils seront 34 en tout dans la classe de Pierre Caisse.


En 1830, nous sommes en pleine période d’affrontements entre le gouvernement des forces d’occupation et les élus de l’assemblée législative;  le système d’éducation en souffre durablement.


Néanmoins, dans ces deux classes, l’enseignement sera gratuit pour tous les élèves sauf pour huit filles – qui devront payer 40 sous par mois – et pour 9 garçons, qui eux, devront payer le double.


Ces débuts modestes, entièrement dus à l’entreprise privée, connaîtront une croissance rapide, puisque 20 ans plus tard à peine, Saint-Jean – village et paroisse – comptent déjà 8 écoles pour une population totale de 4 708 âmes.


Le manque d’instruction imposé par la conquête à plusieurs générations des nôtres commence dès cette époque à se résorber dans notre région.


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Vous pouvez ajouter vos commentaires ici. Ils seront tous lus avant publication. Seuls les textes corrects et polis seront retenus.