mardi 7 mars 2017

EST PRIS QUI CROYAIT PRENDRE...

En ce mois de mars 1922, le printemps s’annonce déjà, mais la neige demeure quand même fort présente dans les rues et sur les trottoirs de Saint-Jean.

Le lundi 6 du mois, en fin d’après-midi, alors que deux officiers de police viennent de mener les condamnés du jour à la voiture cellulaire qui doit les convoyer vers la prison de Bordeaux, ils aperçoivent un homme qui titube prodigieusement avant de s'effondrer dans une congère.

Ils constatent rapidement que l’origine du mal subit de l’individu vient d’une forte consommation d’alcool. 

Voulant lui porter secours, ils le relèvent et reconnaissent alors l’inspecteur que la Commission des liqueurs[1] a délégué à Saint-Jean pour contrôler les hôtels et autres débits de boisson de la ville…

Le bonhomme a encore deux grandes bouteilles d’alcool dans les poches, alors que le matin même il a témoigné en cour contre des cabaretiers.


Promptement incarcéré, on peut gager que le fameux inspecteur a su gagner le respect de tous.



[1] Ainsi s’appelait à l’époque la Société des alcools du Québec.

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