mardi 15 novembre 2016

DANGERS MILITAIRES...




Même si notre région se trouvait fort loin du théâtre des opérations de la Première Guerre Mondiale, elle a en subi quand même quelques contrecoups graves.
 
Bien sûr, il eut la soi-disant grippe espagnole qui a exercé ses ravages chez nous comme ailleurs, mais peut-être avec moins d’intensité qu’à Québec et Montréal.

Mais il y eut aussi l’arrivée massive et mal préparée des nouvelles recrues à la base militaire…

Sam Hugues
On le sait, maintenant, Sam Hugues, l’incompétent et mégalomane ministre fédéral de la milice a organisé SA guerre comme il l’entendait, en dépit des avis horrifiés des officiers de carrière.

Aux casernes de Saint-Jean, où convergeaient beaucoup de troupes anglo-canadiennes, il laissait croupir sans mission des compagnies entières désireuses de se rendre au front.

Il en résultait de l’ennui, du désespoir et des conduites mal appropriées.

Le Canada Français donne, en 1918, quelques exemples de ces conduites indignes. 

À Iberville, le lundi 14 octobre 1918, des militaires en goguette se sont amusés, notamment, à détruire tous les
globes d’éclairage du pont Gouin.

La nuit suivante, les mêmes ou d’autres ont enfoncé et saccagé la maison de J. B. Tressider, qui venait tout juste de trépasser et dont la résidence était inhabitée.

Leur forfait terminé, ils s’en sont pris ensuite à des maisons habitées, semant la panique chez les citoyens ainsi agressés.

Saisi de ces troubles à la paix publique, le maire Philibert Contant a demandé aux autorités militaires d’instaurer une espèce de couvre-feu afin que leurs subordonnés ne puissent plus ainsi s’en prendre aux biens publics et privés.

Démarche totalement vaine, semble-t-il, puisque dès la semaine suivante, l’hebdomadaire signale une entrée par effraction dans un commerce d’Iberville, toujours.

Détail pertinent :  ce commerce tenait un débit de boissons alcoolisées et les militaires assoiffés et peu enclins à attendre l’heure légale d’ouverture avaient décidé de se servir eux-mêmes.

Nous ne savons pas si ces « bidasses » ont traversé l’Atlantique et connu le front, mais une chose est sûre :  s’ils n’ont pas fait de dégâts en Europe, ils en ont fait de notables chez nous.

1 commentaire:

  1. Voilà bien les dangers que nous courons en étant occupés par des forces militaires étrangères...

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