mardi 1 mars 2016

AU TEMPS DES DILIGENCES


De par sa position géographique, Saint-Jean s’est dès le départ trouvé au cœur de divers réseaux de transport.

Ainsi, dès 1792, un service de transport de passagers par diligence est offert entre Laprairie et Saint-Jean et, déjà en 1799, la liaison s’étend jusqu’à Montréal où une correspondance est offerte jusqu’à Québec.

En 1807, par ailleurs, le trajet Boston-Montréal est offert avec arrêt à Burlington, au Vermont, passage du lac Champlain par bateau jusqu’à Saint-Jean et transport par diligence jusqu’à Laprairie.

Ces services connaissent du succès jusqu’à l’arrivée de la voie ferrée Saint-Jean-Laprairie qui couvre la distance en « tout confort » en 45 minutes contre 7 heures dans grande incommodité par route défoncée.

Dès lors, les diligences commencent à être de plus en plus délaissées.   

Déjà la liaison Montréal-Québec avait énormément souffert de la concurrence de la navigation à vapeur et voilà maintenant que dès les années 1850 la voie ferrée s’étend jusqu’à Albany dans le New York et jusqu’à Burlington.

Le marché se refermant inexorablement, le modèle d’affaire doit changer et les conducteurs rabattent les passagers vers les gares ferroviaires ou maritimes et desservent dorénavant les arrière-pays peu peuplés et non-rentables pour le train ou le navire.

L’agonie s’aggrave encore, en 1904, avec l’apparition des
premières voitures automobiles et d’un service d’autocar entre Saint-Lambert et Saint-Jean, service qui vient encore sabrer dans la clientèle des voituriers.

Ne restent alors que quelques irréductibles qui refusent d’abandonner leur mode de vie : ils offrent dans quelques agglomérations un service de taxi.

Les derniers disparaîtront en 1940, mettant un terme à une aventure qui aura quand même duré près d’un siècle et demi.

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