mardi 19 janvier 2016

1976 –ANNÉE DE GRANDE RICHESSE HISTORIQUE


Au Québec, 1976 est d’abord et avant tout l’année de la première accession  du Parti québécois et de René Lévesque au pouvoir.
Dans notre région, c’est également l’année de naissance des ÉDITIONS MILLE ROCHES, lesquelles vont réussir, jusqu’en 1989, à mettre joliment en valeur nos trésors historiques et patrimoniaux.
Depuis quelque temps, en effet, des esprits curieux avaient noté d’une part le véritable pactole de monuments anciens de toutes sortes ainsi que d’événements mémorables dont regorge la région et, d’autre part, l’oubli presque universel les affligeant.
Et c’est à un natif du Bas-du-Fleuve, Jean-Yves Théberge  (né en 1937 à Saint-Mathieu-de-Rimouski) que revient le mérite d’avoir secoué cette amnésie.
Après avoir un peu tâté le terrain auprès des historiens de la région, il convoque une réunion en 1976 pour aviser aux moyens à prendre pour corriger la situation.
Pour éviter toute improvisation en la matière, il a la prudence de s’associer Marie Gruslin, jeune comptable très au fait du fonctionnement légal des entreprises.
La décision est immédiatement prise de fonder une maison d’édition et d’y associer, dès le départ, un troisième larron en la personne du philosophe Marcel Colin, professeur au CEGEP.

Le nom est immédiatement choisi en collégialité, Mille Roches désignant  le lieu bien connu du Richelieu où, à l’étiage d’automne, l’eau est si basse que les roches du fond affleurent à la surface.
Le choix de la première publication ne pose
guère de problème non plus et se fixe sur la monographie du notaire Lionel Fortin intitulée Nelson Mott et l'histoire de Saint-Jean[1].
D'autres titres viendront rapidement agrémenter le tout et on ne se prive pas de vanter les mérites touristiques...

ou de dériver vers l'autobiographie...

En 1980, l’autonomie financière de l’entreprise étant assurée, Marie Gruslin estime qu’elle a rempli la tâche qu’elle s’était assignée et tire sa révérence.
Elle est imitée  trois ans plus tard par Marcel Colin, dont la santé périclite.
Bientôt, Jean-Yves Théberge se trouve seul à la barre et, la tâche s’avérant au-dessus de ses forces, il décide de vendre à des libraires de Saint-Jean, les Frères Dulude, en 1986.
Nées « affaire de cœur », elles devenaient « affaire commerciale ».
La sanction ne tarda pas et la maison fermait en 1989…
Depuis, aucune relève ne s’est manifestée.





[1] En 14 ans d’existence, la maison publiera 51 titres, débordant l’histoire régionale pour aborder des sujets tels la vieillesse ou l’artisanat.


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