mardi 26 août 2014

L’HÉRITAGE PARTISAN





De nos jours, il ne se passe guère d’élections sans que le nouveau parti arrivant au pouvoir dénonce l’ « héritage » malencontreux laissé par le gouvernement précédent.



Une autre coutume à laquelle adhèrent les élus est de promettre de mettre fin au gaspillage et de réduire les dépenses publiques.



Le premier ministre Couillard n’a nullement hésité à se plier à cette pratique.



Ces manœuvres sont si implantées qu’elles ne font même plus sourciller et suscitent à peine quelque bâillement.



Il faut dire qu’elles ont cours depuis fort longtemps déjà.
 
Félix-Gabriel Marchand

Ainsi, le 25 août 1899, le Canada Français, organe du parti libéral à Saint-Jean, claironne les réussites du cabinet de Félix-Gabriel Marchand.



Marchand a succédé au conservateur
Edmund James Flynn
Edmund James Flynn en 1897 et en deux budgets annuels il a réussi à remplacer un déficit par un surplus.



« Héritant d’un budget de $4 893 927 en 1877, il a réussi à le ramener à $4 127 913 en 1899.



Pour y arriver, il a à la fois réduit les dépenses (-12%) et accru les revenus (+7%) et, selon le journal, cela suffit à emboucher les trompettes de la renommée.



Mais à nos yeux d’aujourd’hui, ce budget, on le voit, aurait suscité une forte levée de boucliers.



En effet, l’administration de la justice se fait amputer 8% de son budget, mais le retranchement le plus affirmé concerne les travaux publics : -72%...



Les recettes éprouvées ont aussi leurs côtés sombres.






Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Vous pouvez ajouter vos commentaires ici. Ils seront tous lus avant publication. Seuls les textes corrects et polis seront retenus.