En ces petites heures du 25
janvier 1910, la vie est belle pour ces 3 ivrognes – 2 hommes et une femme –
qui chantent à tue-tête dans les rues de Saint-Jean.
Ils font, en fait, un tel
tapage qu’un citoyen de la rue Champlain, ennuyé d’avoir été réveillé par ce boucan,
appelle la police.
3 gendarmes sont
immédiatement dépêchés sur place, ce qui fait tout de suite fuir la dame.
Quant aux deux hommes – des militaires
de la garnison de cavalerie – ils se mettent en position de défense et luttent
à coups de fouet contre leur arrestation.
Peu solides sur leurs
jambes, cependant, ils sont rapidement maîtrisés, arrêtés et menés au poste.
Quant à la dame, connue sous
le nom de Ruby Pendleton, sa fuite a alerté un autre policier qui passait par
là et elle fut immédiatement appréhendée elle aussi.
Elle avait d’autant plus
attiré l’attention qu’elle avait déjà un casier judiciaire bien garni,
notamment pour des faits de vagabondage, justement.
Eu égard à ses antécédents,
elle écopa d’une amende de 50 dollars[1]
et de 6 mois de prison.
Quant aux deux militaires –
Hilaire Osborn et Benjamin Hartland - le
juge fut plus clément à leur égard et se contenta de leur infliger une peine d’un
mois de prison même si, en plus de leur vagabondage, ils avaient résisté à leur
arrestation.
Le féminisme n’était pas encore
passé par là.
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